Cet article reprend les premiers enjeux d’une recherche doctorale en psychologie avec, sur, pour les médecins.

À partir d’un angle psychodynamique du travail, la problématique de l’auteure s’intéresse aux souffrances et aux plaisirs des internes en médecine au travail. Ces apprentis sont encore étudiants et font face à des responsabilités de médecins.

Les préoccupations sociétales et les rencontres sur le terrain ont motivé la mise en place d’une méthodologie qualitative combinant l’ethnographie et les entretiens semi-directifs, pour aller à la rencontre des médecins et des internes au sein de leurs services hospitaliers. Les hypothèses de ce travail portent, d’une part, sur le bouleversement des liens de compagnonnage entre séniors et apprentis depuis les réformes de l’internat, et d’autre part, sur l’activisme professionnel auquel les internes convoquent la chercheuse dans leur « ici-et-maintenant » au travail. Pour cela, l’auteure n’hésite pas à penser les impacts de cet activisme sur sa méthodologie et sur ses propres difficultés de travail pour nourrir ses théorisations.

Les premières conclusions promettent des apports non négligeables sur le travail et la formation des médecins mais aussi sur les caractéristiques à prendre en compte lorsqu’on s’intéresse à la santé mentale des personnels médicaux hospitaliers.

This article reports the first conclusions of my Ph.D. research in Psychology focusing on the working conditions and the training of healthcare professionals.

I seek to understand the sufferings and the pleasures of residents at work, using an occupational psychodynamics framework. The residents are still students and have to confront their future professional responsibilities.

This research combines social and governmental preoccupations with interviews with a large population of doctors in hospitals. Firstly, the changes to medical internship have had consequences on doctors’ mentorship of students; secondly, the activism of the internist population confronts the research with a “here and now” clinical material. The author's reflections on the impacts of this activism on her methodology and on her own difficulties in theorizing are included.

The initial conclusions are original and promise further production of knowledge about the training of healthcare professionals, more specifically about these future workers’ mental health.